En l’an 2000, la Fondation Assurer l’avenir des gens du voyage suisses a publié pour la première fois un rapport sur les aires à la disposition des gens du voyage en Suisse.Depuis, ce rapport a été actualisé tous les cinq ans. La dernière actualisation présente les résultats du recensement réalisé à la fin de l’année 2015. Le résultat est très déce ...
En l’an 2000, la Fondation Assurer l’avenir des gens du voyage suisses a publié pour la première fois un rapport sur les aires à la disposition des gens du voyage en Suisse.Depuis, ce rapport a été actualisé tous les cinq ans. La dernière actualisation présente les résultats du recensement réalisé à la fin de l’année 2015. Le résultat est très décevant:En effet, cinq ans après le rapport 2010, une seule aire de séjour a été créée. Selon l’enquête 2015, il est nécessaire de créer 25 aires de séjour supplémentaires.Comparativement à 2010, le bilan est même négatif en ce qui concerne les aires de transit. 7 aires ont été fermées, ce qui correspond à une surface totale de 38 places de stationnement pour caravanes. L’évolution du nombre d’aires de transit est encore plus inquiétante et continue dans cette voie clairement négative. Le nombre d’aires de transit pour les Yéniches et Sinti suisses, déclarées par les communes, a chuté de 46 à 31 au cours des 15 dernières années, soit un tiers de moins. Ces aires ne couvrent de loin pas le besoin de 80 aires et représentent un frein considérable au mode de vie nomade des Yéniches et Sinti.Comparativement à 2010, on remarque aujourd’hui que certaines aires sont répertoriées comme « à utilisation limitée ». On distingue deux catégories : certaines aires sont réquisitionnées pour d’autres utilisations durant une partie de l’année, p. ex. en tant que parking pour une piscine, mais elles sont disponibles en tant qu’aires de séjour ou de transit pour les Yéniches et les Sinti le reste du temps ; ces aires représentent un complément précieux à l’offre existante. La catégorie « aire à utilisation limitée » comprend aussi les aires qui sont utilisées à d’autres fins presque en permanence. Elles ne sont disponibles que peu de temps dans l’année, ce qui rend leur utilisation réelle pour ainsi dire impossible pour les Yéniches et Sinti. La Fondation a également saisi cette deuxième catégorie comme « aire à utilisation limitée » car elle est malgré tout répertoriée dans la planification du territoire : les cantons et communes ne doivent pas négliger leur devoir : créer de réelles aires pour les Yéniches et les Sinti ; la Fondation demande de la part des cantons concernés de créer, effectivement, les aires prévues dans la planification, sur des terrains appropriés. Parmi les 31 aires de transit recensées, 13 ont une utilisation limitée.Urs Glaus, avocat à St-Gall, dirige les affaires de la Fondation depuis 1997. Il a annoncé tôt qu’il souhaitait quitter cette fonction pour la fin 2016. Ainsi, le Conseil de Fondation a pu planifier soigneusement sa succession. Dès le 1er janvier 2016, Monsieur Simon Röthlisberger, de Berne, dirigera les affaires de la Fondation. Le Conseil de Fondation remercie Urs Glaus pour son travail et pour son engagement en faveur des gens du voyage en Suisse.