Jusqu’en 1973, près de 2000 enfants ont été enlevés à leur famille. L’avis de droit qui doit trancher la question du génocide des Tsiganes suisses a été remis récemment à l’Office fédéral de la culture. Le Conseil fédéral devrait se prononcer bientôt.
Xavier Lambiel / Le Temps
Sandra Gerzner insiste plusieurs fois: «Maintenant, nous voulons mettre un nom sur ce qu’il s’est passé». Présidente de l’association Citoyens nomades, la Fribourgeoise fait partie de ceux qui luttent depuis des décennies pour faire reconnaître les persécutions subies par les Yéniches, citoyens suisses et tsiganes, dans leur propre pays. Femme du voyage, elle soupire: «Je ne comprends pas cette lenteur et ce manque de transparence. J’ai l’impression que personne ne veut affronter ce passé et que tout ça manque de courage.»