Alors que des Yéniches sont attendus à Floreyres, le municipal Christian Weiler a annoncé que la Ville n’accueillerait pas de nouveau camp de Gitans cet été.
La thématique est tellement sensible que l’annonce, en fin de semaine dernière, de la mise à disposition par la Ville d’Yverdon d’une aire de passage provisoire pour les Yéniches près du stand de Floreyres ne pouvait que rebondir devant le Conseil communal de jeudi.
Et la discussion a bien eu lieu. Sous la forme d’une interpellation de l'UDC Christophe Loperetti développée par son colistier Kevin Delay… en présence de Christophe Loperetti, pourtant annoncé «excusé» en début de séance. Attendue, l’intervention l’était aussi par des voisins du site. Une bonne dizaine d’entre eux, fâchés de ne pas avoir été informés par les autorités, y a assisté depuis le fond de la salle.
Voisins pas rassurés
Ont-ils été rassurés d’entendre de la bouche du municipal Christian Weiler que tout le quartier – et pas seulement les personnes vivant à proximité directe du site – aurait «peut-être dû être convié» à la séance d’information? Ou d’apprendre qu’il s’agit bien d’un test qui ne sera pas reconduit s’il se révèle négatif? Ou encore de découvrir que la Commune est prête à étudier des aménagements, en dehors du problème d’aire provisoire pour les Yéniches, sur la végétalisation de la zone, son accessibilité, son parcage? Pas sûr, à voir leurs réactions en cours de débat et leur empressement à aller discuter avec les autorités en fin de séance.
Quoi qu’il en soit, certains élus ont le sentiment qu’Yverdon se montre «particulièrement conciliante» sur la question de l’accueil des gens du voyage. «Il n’en est pas ainsi dans toutes les régions du canton», a souligné le PLR Maximilien Bernhard, pointant du doigt La Côte.
Pour lui, la Municipalité devrait conditionner la suite de sa participation à celle des autres villes centres du canton. «Nous avons pris une décision forte qui va dans votre sens, a répondu Christian Weiler, en refusant l’installation d’un nouveau camp de Gitans cette année, arguant que nous avons fait notre part.»